Vu pour la première fois il y a quelques jours au Katorza, dans le cadre des Rencontres de Sophie. C’est un film hystérique, souvent à la limite du supportable. C’était difficile pour moi de regarder tous ces gens qui ne s’écoutent pas, ne se comprennent pas, ne se parlent pas, mais au contraire se donnent des ordre. Cette violence, ces cris sans cesse, c’est étouffant. Le mari que l’on croit d’abord compréhensif, puis qui se révèle le pire le tous, le plus terrible, le plus fou.
On voudrait du silence, du calme, on voudrait que la famille veuille comprendre Mabel, qu’ils ne la condamnent pas, qu’on lui laisse le temps, de dire les choses et d’exister. Il semble qu’ils bouillonnent tous tellement qu’ils ne peuvent pas lui faire de place ; ils s’agitent pour combler ses doutes, masquer ses luttes internes. Ils s’agitent, blessent, parce qu’ils ont peur. Mabel leur parle tellement d’eux-mêmes.
C’est beau et troublant, dérangeant et déchirant. Difficile d’en parler.