C’est jour de sortie !
Mon nouveau roman jeunesse sort aujourd’hui aux éditions du Rouergue.
Il s’appelle La révolte des animaux moches et est illustré par Anne-Lise Combeaud.
Dans un monde légèrement futuriste, tous les vivants, humains et non-humains communiquent ensemble grâce à un langage universel. Mais alors qu’en apparence les espèces vivent en harmonie, les chevaux et les animaux chics sont devenus les alliés privilégiés des humains, tandis que les animaux moches sont méprisés, évités, moqués, discriminés. Alors quatre animaux moches, quatre amis de toujours, vont décider de mener une révolte pour revendiquer leur droit à l’égalité !
Je dois dire que je suis particulièrement heureuse que ce livre sorte (ok, je dis ça pour tout les livres, mais là c’est quand même un peu spécial), parce qu’il traite de sujets qui me tiennent à coeur, notamment l’animalisme, mais aussi parce qu’il a eu une longue et tortueuse histoire.
À l’origine de ce projet, il y a un tout petit texte mettant en scène une petite fille, qui s’appelait “J’aime pas les chevaux”. Elle y disait, avec beaucoup de mauvaise foi, pourquoi elle détestait les chevaux. J’avais même un temps envisagé d’essayer de l’illustrer moi-même, avec des dessins de chevaux moches et prétentieux. J’avais fait quelques essais mais comme vous pouvez le voir, ce n’était pas très concluant.C’était en 2012 (ça ne nous rajeunit pas !). J’avais donc envoyé le texte à quelques éditeurs. Une éditrice avait été sensible à l’idée. Elle me l’avait fait retravailler deux fois, pour le transformer en une vraie histoire d’album. Et puis ça ne s’était quand même pas fait.
Alors j’ai décidé de le développer pour en faire un roman jeunesse. Et cette fois, une autre éditrice m’a dit : “C’est pas mal, mais ce qui est vraiment intéressant, c’est la fin. La fin devrait être le point de départ de l’histoire”. La fin, c’était cette petite fille qui décidait, par pur esprit de contradiction, de créer un club pour défendre les animaux moches.
J’ai tenté de suivre ce conseil, de poursuivre un peu le livre, j’ai écrit quelques chapitres, mais dans le fond je n’étais pas très emballée. Je n’arrivais pas à faire grand chose de cette histoire de club. Alors j’ai laissé le texte reposer dans un coin et je suis passée à autre chose.
Et puis un beau jour, deux ans plus tard, cette étrange machine qu’on appelle le cerveau a eu une soudaine illumination : il fallait que j’écrive cette histoire du point de vue des animaux moches, pas de la petite fille !
C’est donc ce que j’ai fait, et l’histoire est devenue ce livre. J’y ai glissé un peu du texte originel (la petite fille est toujours là, et quelques extraits de son réquisitoire aussi), mais au fil des réécritures, j’en ai supprimé la majeure partie.
J’espère qu’il vous plaira autant que je me suis amusée à l’écriture !