Le temps n’a cessé de filer entre mes doigts ces dernières semaines. C’est un courant d’air qu’il faut saisir au vol, et sans cesse rattraper alors qu’il tente de s’évader. C’est une lutte dont je ne vois pas la fin, l’apaisement : je crois qu’on ne cesse jamais de courir après le temps tant qu’on a envie de faire des choses.
Je suis entrain de peaufiner une nouvelle histoire, un petit roman pour enfants. Encore quelques relectures et il devrait être présentable. Comme d’habitude, je l’avais commencé avec l’idée de l’illustrer moi-même et puis l’envie m’est passée. Les envies sont de drôles de choses : je ne cesse de les questionner avec toujours ce doute : où est-ce que je me situe vraiment entre l’influence sociale et l’influence affective ?
Nous travaillons (doucement) sur un livre commun avec M., lui au texte, moi au dessin. Un livre sans doute impubliable, mais l’idée nous plaît. Je fais des essais de mise en couleur pour le premier dessin, ce n’est pas mon fort, mais ça avance doucement.
Écrire me manque. Ne pas avoir eu le temps de prendre le temps, ne pas trouver la disponibilité d’esprit de m’y plonger ces dernières semaines m’a frustrée. Mais ressentir ce manque me fait du bien, ça me rassure. Je suis vivante et bouillonnante. Alors j’ai hâte de renouer avec la routine. (J’ai lu dans un texte, récemment, quelques mots tout à fait sensés sur la routine. il faut que je remette la main dessus.)